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Ris-Orangis (91)
Projet d’aménagement du bassin de rétention de la Z.A.C. R.N.7
- Localisation : Ris-Orangis (91)
- Maître d'ouvrage : Agence Foncière et Technique de la Région Parisienne
- Mission : Conception / Assistance à maîtrise d’ouvrage.
- Calendrier : 2001
L’implantation de la ZAC nécessite la création d’un bassin de régulation dimensionné en rapport avec sa surface. Il s’agit de minimiser l’impact du rejet direct des eaux pluviales en créant un "réservoir temporaire" dont le débit de rejet est contrôlé par un ouvrage.
Intégration du projet dans le site et dans son environnement
Il est important que le bassin n’apparaisse pas comme un objet isolé qui perturbe les vues. Son impact visuel doit au contraire être minimisé.
Par ailleurs, il semble souhaitable que le bassin ne se distingue pas de son environnement comme un objet isolé mais qu’il soit établi en liaison ou en continuité avec les éléments qui le jouxtent.
Le projet prévoit donc, pour minimiser l’impact visuel du bassin :
- de le placer le plus bas possible, de manière à ce qu’il soit moins visible depuis la nationale,
- qu’il soit le moins profond possible, de façon à ne pas "émerger du sol, mais plutôt s’y imprimer"
pour l’intégrer à son environnement immédiat :
- de l’appuyer sur le tracé du ru qu’il accompagnera au lieu de demeurer isolé au milieu de la prairie,
- que les pentes des remblais et déblais nécessaires soient les plus faibles possibles afin de conférer à l’ouvrage un aspect "naturel".
- de végétaliser ces pentes en semis de prairie.
L’intégration du projet dans le site et dans son environnement est essentielle pour maintenir l’équilibre paysager du vallon et de la prairie, néanmoins, son aménagement oblige en parallèle à une réflexion sur l’avenir du site. Elle intéresse à la fois les propriétaires fonciers, la mairie de Ris-Orangis et tous ceux qui, à quelque titre que ce soit, font usage du site.
Modelé de l’ouvrage
Dans le même souci d’intégration de l’ouvrage, il nous a semblé intéressant de dessiner un bassin dont la forme et le modelé ne tranchent pas avec le contexte environnant. Le bassin adopte donc une forme plus étendue, au creux moins marqué, aux contours définis par des pentes plus douces (il n’est pas utile de le clôturer, ce qui atténue la rupture visuelle entre l’ouvrage et ses abords). La retenue d’eau nécessite toutefois la création d’une sorte de digue très tirée qui reprend légèrement le relief du terrain et s’appuie sur lui, longe le ruisseau et vient fermer une poche dont l’angle Est, largement ouvert, permet de rattraper le niveau naturel du terrain, plus au Sud, au milieu de la prairie.
Les déblais et remblais, très étalés, perturbent visuellement peu les mouvements naturels du sol. La rectitude de la digue souligne néanmoins son caractère anthropique : avec le temps et la végétalisation naturelle des berges, ce caractère s’atténuera jusqu’à n’être plus perceptible.