• Paris (75)

    Foyer de vie, ateliers de l’Ides, Congrégation et siège d’Oeuvre d’Avenir

    • Localisation : Paris 14 (78)
    • Maître d'ouvrage : Paris Habitat
    • Mission : Concours avec remingtonstyle, Architectes
    • Calendrier : Janvier 2014
       

    La structure générale du parc sera pérennisée : les deux doubles alignements seront reconstitués, l'allée nord sera prolongée jusqu’à la future chapelle venant ainsi structurer la future entrée de l'IDES. Il semblerait que l’allée de tilleul (sud) ait été primitivement conduite en port libre comme paraît l’indiquer la forte inclinaison des troncs sur les extérieurs de l’allée, le projet s'attachera à développer une stratégie durable quand à la conduite des arbres (port libre, taille en rideaux?). Nous interviendrons le moins possible sur la structure des allées pour garantir la préservation de la percolation des eaux qui participe très certainement à la richesse du sol observée (On observe ainsi une régénération spontanée, tant arbustive qu’arborée et une naturalisation herbacée qui augurent très favorablement des conditions éco-biologiques propres du site). Nous utiliserons, tant dans l’affirmation de la structure que dans le choix des végétaux de remplacement ou d’enrichissement, le vocabulaire simple et pragmatique qui est celui des jardins de curé existant (réemploi de pavés pour marquer les plates-bandes comme il a déjà été fait, gamme jardinière mêlant végétaux de récupération, fruitiers, végétaux de la gamme biblique (vigne, figuier, etc)).

     

    On gardera également à l’esprit que le lieu est fréquenté par des personnes malvoyantes ou non voyantes, particulièrement sensibles aux parfums (dans les deux sens : pas de végétaux aux parfums trop lourds ou désagréables, utilisation de végétaux aux floraisons délicatement parfumées), aux sons (crissement du gravier, bruissement des feuillages, pépiement des oiseaux = choix des végétaux en conséquence), et à la variation sensorielle sur la peau que provoque les différents types d’ombrage. Le projet s'attachera également à préserver la mixité des usages observée et à garantir des espaces de méditation contemplatifs ou de réception pour les religieuses aussi bien que des espaces de jeux ou de pratiques pédagogiques pour les écoliers. Une aire de jeux sera reconstruite en continuité du rez-de-chaussée de l'IDES, créant ainsi une articulation entre le bâtiment et le jardin.

  • Mareil-Marly (78)

    Consultation de promoteurs pour la construction de logements locatifs sociaux et de logements en accession libre

       

    Le Secteur dit ‘les Mardelles’ s’inscrit sur un coteau exposé vers le nord-est. Ouvert sur les lointains, la végétation existante ainsi que sa structuration par des murs de clôture et de soutènement y ménagent des vues sur les lointains. Le parcellaire découpé, enrichi par un réseau de sentes s’insérant remarquablement dans l’espace villageois, crée un paysage aux situations riches et variées mais jamais enclavées.

    Le projet s’inscrit résolument dans ce contexte : il vise à conserver, pour partie, la vocation arboricole du site, à renforcer le réseau de sentes, à souligner en les cadrant des vues sur les lointains, à créer de véritables intimités sur les parcelles privatives tout en structurant un espace public de qualité pour l’ensemble des habitants de la commune.

    La situation en cœur d’îlot du secteur des Mardelles nous ont conduit à limiter les ‘emprises routières’ au strict minimum : accès aux stationnements souterrains, accès aux maisons particulières, accès pompier, accès pour le ramassage des déchets et accès particulier à une parcelle limitrophe.

    Les sentes crées resteront indépendantes autant que faire se peut des accès carrossables.

    Un espace public est créé au cœur du secteur entre les îlots 1, 2 et 6. Largement irrigué par les sentes (dans les quatre directions cardinales) il se situera pour le piéton, sur le chemin de la rue du Belvédère depuis le nord-ouest de la commune. Cette espace public est largement structuré par l’architecture des bâtiments des îlots 1 et 2 : notamment il s’ouvre largement sur la cour intérieur des bâtiments de l’îlot 2. Présentant une pente naturelle assez forte, cet espace public est structuré par deux terrasses (soutenues par des murets de 0.4 à 0.8m) ouverte vers le nord-est. La terrasse haute à l’écart des cheminements carrossables pourra avantageusement accueillir une aire de jeux pour enfants.

  • Pont-Audemer (76)

    Reconversion d'une friche industrielle : la Cartonnerie à Pont-Audemer (76)

     

    L'établissement Public Foncier de Normandie lance en 2007 un concours d'urbanisme pour la reconversion du site de l'ancienne cartonnerie de Pont-Audemer.

    Ce site désaffecté, à l'ouest du centre ville, qui s'étend au cœur de la vallée de la Risle sur 500 mètres, devra accueillir un programme mixte d'habitat, d'activité et une pépinière d'entreprises. La proposition de l'équipe s'appuie sur une lecture minutieuse de la forme urbaine historique de la ville, de son rapport très spécifique au paysage et à la géographie (notamment l'eau).

    Nous produisons un plan masse dans lequel l'espace public, la structure et l'orientation architecturales créent et prolongent l'urbanité conviviale de la ville au travers de ses rues, ses places, ses quais, ses vues sur les coteaux. Il s'agit par ailleurs de traiter finement la transition entre cœur de ville-site industriel-espaces naturels inondables. Le projet s'inscrit enfin dans les principes du développement durable, notamment concernant la gestion de l'eau et des énergies, de la réponse sociale du projet en regard des usages demandés par la population.

  • Lausanne Jardins 2004

    Belles échappées, Lausanne Jardins 2004

    • Localisation : Plate forme de Sébeillon, Lausanne, Suisse
    • Maître d'ouvrage : Association Jardins Urbains, Lausanne, Suisse
    • Mission : Marché de maîtrise d’œuvre
    • Coût d'objectif : 18 000 euros HT
    • Calendrier : printemps / été 2004
     

    La plate forme de Sébeillon offre au regard le paysage d'un 'fleuve de rails' sur fond grandiose d'ouvertures sur le lac et d'échappées sur les lointains montagneux. En ce sens on peut dire que les aménagements ferroviaires sont à l'échelle du contexte géographique en évoquant les lointains inconnus (voyage, aventure, etc). À une toute autre échelle l'arpentage curieux du linéaire de rails permet de découvrir la richesse insoupçonnable d'un microcosme de détails anodins. Matières, couleurs, objets abandonnés ou perdus, végétaux discrets composent un inventaire descriptif qui raconte 'à portée d’œil' les petites aventures ignorées du site.

    Notre intervention met en valeur les deux échelles du site :

    En premier lieu, elle affirme la linéarité du lieu (fil rouge des rails peints), et sa place dans le paysage lausannois.

    En second lieu, elle propose une ponctuation événementielle à une échelle plus humaine, propre à créer des ambiances qui invitent à la halte, à l'observation de plantes voyageuses mises en scène dans un 'jardin-île' (exotiques ramenées des quatre coins du monde, plantes vagabondes de nos contrées), à la découverte des détails anecdotiques et discrets du site qui caractérisent l'essence du lieu. En ce sens notre intervention entend appréhender et assumer la monumentalité du site et révéler sa nature secrète, sa position en marges d'univers qui s'ignorent autour du thème du voyage et du mouvement.

  • Le Bourget (93)

    Concours d'idée pour une nouvelle identité paysagère

    • Localisation : Parc des Expositions Paris-Nord Le Bourget (93)
    • Maître d'ouvrage : SEPEPNV 95970 Roissy CDG
    • Mission : Phase concours marché de maîtrise d’œuvre / Mention du jury, projet exposé
    • Coût d'objectif : 18 M euros HT
    • Calendrier : 2003
         

    Notre projet de qualification des espaces extérieurs du parc des expositions du Bourget prend en compte les contraintes liées à la fréquentation du site et propose des réponses simples aux problèmes qui en découlent.

    La vie du site se déroule au rythme des événements qui s'y succèdent. Elle alterne les périodes d'ouverture au public et de grande fréquentation lors des expositions et les périodes de montage et de démontage des salons. Le projet tient compte de cette alternance en rationalisant les circulations visiteurs (piétonnes et automobiles) tout en permettant une utilisation maximale des capacités du site lors du montage ou du démontage des salons. La qualification paysagère (plantations, recherche de perspectives) ne contraint pas l'espace.

    Structuration : le projet tient compte de la modulation des espaces extérieurs du parc en fonction de l'importance des salons qui s'y déroulent. La structure générale reprend leur distribution  telle qu'elle est indiquée dans les schémas d'intention, elle les traduit en simplifiant leur plan.

    Organisation : la composition s'appuie sur la superposition de deux trames qui nous semblent exprimer d'évidence l'identité du lieu. La première se cale sur l'axe des pistes de l'aéroport, la seconde sur la disposition des bâtiments et la large avenue qui les dessert. L'identité historique dialogue avec la réalité des usages contemporains.

    Circulations : la superposition des deux trames évoquées permet d'organiser une nouvelle hiérarchie des circulations sans toutefois contraindre les fluidités. Des axes de circulation piétons sont aménagés le long des parkings, ils accompagnent sur la partie ouest les noues plantées servant de bassins de rétention.

    Identité : l'identité du site s'exprime visuellement par l'avancée de la structuration végétale jusqu'au abord de la nationale 2, par un traitement linéaire uniforme de la limite sud (végétation d'aspect exotique) appuyé par une mise en lumière événementielle.

    Au cœur du site, l'axe central et les places qui en rompent ponctuellement la linéarité définissent une nouvelle identité marquée par la succession de wagonnets plantés.

    Adaptabilité : la répartition des espaces réponds aux contraintes de fréquentation et d'exploitation du site, elle permet cependant de multiples variantes dans la disposition et l'organisation des salons (par exemple les linéaires de wagonnets sur l'axe principal peuvent marquer autant de couloirs d'accès piétons à des salons différents ou, au contraire, être complètement dégagés, les parking nord peuvent recevoir des structures de stand qui s'inscrivent alors dans un environnement végétalisé, etc.).

  • Europan 7

    Europan7, concours d'architecture

    • Localisation : Ville de Drancy (93), Cité Roger Salengro
    • Mission : Concours international, pré-sélectionné,
    • En co-traitance avec Roda & Deshautels, architectes
    • Calendrier :  Juillet 2003
       

    Situé à l'extrémité Nord du quartier Salengro, le croisement des rues Roger Salengro et Fernand Pena constitue un point de passage entre la RN 186 (et plus au sud la cité administrative de Bobigny) et le coeur de ville de Drancy. Cet espace marque aujourd'hui une rupture, tant au niveau des pratiques urbaines, qu'au niveau architectural, entre le quartier Salengro, quasi-exclusivement résidentiel, et le centre ville.

    On envisagera ce lieu comme une articulation urbaine, il sera le point d'accroche de toute intervention.

    L'immensité de l'îlot que constitue le quartier Salengro, en rupture d'échelle à son contexte perturbe les circulations urbaines; le quartier apparaît hermétique et introvertie. Le projet s'attachera à favoriser sa traversée, notamment l'accès aux équipements publics qui le composent (crèche, école, gymnase...) et leur insertion à l'espace public.

    Le long de la rue Fernand Pena, le bâtiment B est séparé de la chaussée publique par une vaste aire de stationnements (à usage résidentiel) et une épaisseur végétale généreuse qui ne rencontre aucune pratique. En offrant un dégagement au pied du bâtiment, ce dispositif renforce considérablement la frontalité de l'édifice et son caractère 'hors d'échelle'. Ces espaces apparaissent comme juxtaposés les uns aux autres et ne semblent exister que dans le but de remplir des fonctions uniques (se loger, se garer, se cacher et/ou cacher), il s'agira de transformer ces juxtapositions mono-fonctionnelles en espaces aux statuts hiérarchisés, assumés et imbriqués.

    La rue Roger Salengro est bordée à l'ouest par le bâtiment D (R+8) et les stationnements qui lui sont dévolus et à l'est par une zone pavillonnaire. Ce profil dissymétrique, conséquence d'une rupture d'échelle architecturale et paysagère, génère une dilution des 'espaces publics' aux travers des 'espaces collectifs' et inversement.

    Le passage entre les bâtiments C et D est l'accès le plus important aux équipements publics du quartier (crèche, école, gymnase...) depuis la chaussée. La sensation de 'passer une porte' donnée par les volumes architecturaux et la végétation rend l'accès au coeur d'îlot (dont le statut est public) confidentiel. Cet espace central apparaît comme un lieu dévolu aux habitants du grand ensemble alors même que ses équipements en font un espaces communal au rayonnement plus large. Cette contradiction est largement induite par ses accès sous-dimensionnés et sa situation en écrin. Notre réflexion se propose de renverser cette logique en affirmant cet espace aux qualités certaines (ensoleillement, calme, niveau d'équipements) comme un lieu de centralité..

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    FRAGMENTATION :

    le quartier Salengro forme aujourd'hui une 'masse' isolée, hors d'échelle dans le contexte du tissu urbain qui l'environne. Fragmenter cette masse c'est d'une part ramener au coeur du quartier des échelles variées et créer des espaces 'appropriables', c'est d'autre part rétablir des liaisons possibles avec le reste de la ville.

    DURABLE :

    le projet propose une solution contemporaine et répond à des impératifs actuels mais se garde des utopismes planificateurs. Il encourage les processus évolutifs à venir mais ne les impose pas. Jetant les bases d'une 'écologie' des modes d'habiter et de vivre le quartier, il accepte toutes les évolutions possibles dans un contexte qu'il ne prétend pas maîtriser.

    MIXITÉ :

    la fragmentation spatiale qu'exprime le projet s'accompagne d'un renouvellement social du quartier. Ce renouvellement s'appuie sur la mixité et induit différentes appropriations de l'espace. Ces appropriations reposent sur la hiérarchie des fonctions et des usages, tantôt publics, tantôt collectifs, tantôt privés.

    ÉCHELLE :

    la mixité qu'introduit le projet et la fragmentation des espaces sur laquelle il repose conduisent à une reconsidération de l'échelle de la cité. Au dos à dos actuel des quartiers pavillonnaires et de la cité, le projet architectural répond en ménageant une succession graduée de volumes imbriqués tantôt vides et tantôt bâtis dont l'étagement ménage une 'lisière'.